Gally Garvey : « Je suis un artiste et le seul moyen de participer au développement social de mon pays c’est dans la musique » (Interview)

Dans un pays inondé par la pluralité des talents, le jeune Gally Garvey s’est distingué par sa façon de faire les choses, qui se repose sur les faits de société en le révélant dans ses chansons.

De « Tuna base » à « Nazali », en passant par « Intimidation », « Mbok’Elengi », « Barman », « Ya nga Bébé » ou encore « Oke Wapi », Gally Garvey est un artiste multidirectionnel qui a un côté amoureux et un côté engagé. Au cours d’un entretien avec Strong2Kin Moov, il revient sur les histoires de création de ses quelques chansons.

Gally Garvey, vous êtes un artiste, auteur et compositeur; quel est votre parcours avant d’atterrir dans la musique ?

C’est un parcours simple. J’étais élève au groupe scolaire Mont-Amba en Biochimie; jusqu’à ce que je découvre que je pouvais chanter. Je me suis lancé officiellement dans la musique en 2013.

Votre rencontre avec la musique: un pire hasard ou un choix personnel ?

Ma rencontre avec la musique n’est pas un hasard ni un choix personnel, car je suis né avec la musique. Dès le bas âge je chantais déjà et j’écoutais les ainés qui chantaient. Cela m’a inspiré même à écrire des textes sans pour autant savoir ce que je devais en faire par la suite.

Racontes-nous l’histoire derrière le surnom «GAGA» ?

« Gaga », c’est tout simplement Gally Garvey. Beaucoup les prononçaient mal et pour leur facilité la tâche, j’ai choisi GAGA… il a été plus popularisé lors de Vodacom Best of the Best.

Trouver un bon label et être produit demeurent l’une des problématiques sérieuses auxquelles font face les jeunes artistes au Congo. Est-ce ces raisons qui t’ont poussées à participer à Vodacom Best of the best class 2019 ?

Oui. J’avais besoin de cette compétition… mais mes intentions premières n’étaient pas d’abord d’être produit. Mais parmi les raisons et possibilités qui étaient devant moi, il y avait cette possibilité si je gagnais de signer dans un gros label qui en ce moment-là était Bomaye Music mais aussi, si je perdais, continuer ma carrière. J’étais paré à toutes éventualités.

Votre participation à Vodacom Best of the best class 2019, artistiquement et humainement parlant, qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?

Je ne vais pas mentir. Artistiquement, ça ne m’a rien rapporté; parce que j’évoluais déjà dans mon coin… humainement parlant, je dirais que ça m’a permit de comprendre l’esprit de compétitivité afin de se mesurer à d’autres artistes. Se surpasser surtout… c’était une belle expérience quand même.

Quelle est l’histoire derrière la chanson BARMAN ?

Il n’y a pas d’histoire vraiment derrière le titre. C’était juste un délire au studio, on a balancé le beat, j’ai posé et Barman est né. Je dirais par contre que c’est une chanson destinée à mettre vraiment de l’ambiance. Derrière elle, il n’y pas vraiment une histoire.

Récemment vous sortiez MBOK’ELENGI en collaboration avec la légende Koffi Olomide, véritable succès auprès des mélomanes. Parlez-nous des retours que vous avez après cette collaboration ?

Il y a eu un énorme retour. Cette chanson a agrandit ma fan base et m’a permit de me faire découvrir un peu plus chez plusieurs personnes… c’était un bon coup de pied pour ma carrière.

Proche des tendances dans les quotidiens Kinois, vous sortiez le 23 novembre 2018 le clip de la chanson TUNA BASE. Quelle est votre lecture par rapport à la vie sociale au Congo en général et à Kinshasa en particulier ?

Je suis artiste et le seul moyen pour moi de me faire entendre est dans la musique. Le seul moyen de participer au développement social de mon pays, c’est dans la musique. J’essaye toujours de dire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. J’espère que cela aidera mes fans, la société.

En 2013 vous enregistreriez votre toute première chanson avec des sonorités proches à la musique GOSPEL. Est-ce une autre facette de Gally Garvey que nous ne connaissons pas ?

Ce n’est pas une facette de moi que vous ne connaissez pas; c’est une facette que vous connaissez… parce que après Tuna Base, j’ai sorti une chanson d’amour Oke Wapi avec un style Rnb pure. Je ne dirais pas proche des sonorités Gospel… j’ai plutôt plusieurs facettes et d’ailleurs ma récente chanson Nazali le prouve avec des sonorités romantiques. J’ai la possibilité de faire plusieurs styles.

Quel est ton regard face à l’évolution de la musique congolaise ?

Elle évolue très bien. Même s’il y a du chemin à faire. Nous devons reprendre le flambeau… mais pour l’instant ça va, il ne reste plus qu’à arranger l’industrie.

Quels sont les artistes qui t’inspirent le plus dans la musique ?

Ils sont nombreux. J’écoute plusieurs artistes pour m’inspirer; je rassemble leurs idéologies, je les fusionnes et je crée la mienne. Ils sont vraiment nombreux ! Je préfère ne pas citer les noms pour éviter les polémiques. J’ai du respect pour les artistes locaux et internationaux.

Dans ta génération, tu aimerais plus collaborer avec qui ?

J’aimerais collaborer avec tout le monde de ma génération car nous faisons tous un bon boulot. Je n’ai pas de préférence particulière, il suffit juste d’avoir du talent et si le vibe passe pourquoi pas inviter tel ou tel autre artiste sur un projet puisqu’au final c’est du 50/50.

Phénomène LIBANGA. Un mot rapidement là-dessus ?

Libanga, on est congolais et cela ne va pas changer; nos ancêtres l’ont commencé et nous on achemine juste. Ça va rester ainsi et nous sommes fier de ça.

Quelle place occupe les réseaux sociaux dans votre vie d’artiste ?

Dans na vie d’artiste, les réseaux sociaux occupe une grande place… je ne peux malheureusement catégoriser mais ils ont vraiment une place importante car ils nous permettent de rester en contact avec nos fans et tout.

Quelle est votre actualité ?

« Nazali » est toujours disponible, une chanson d’amour à écouter en amoureux sans modération.

Un mot de la fin ?

Je vous aime beaucoup, moi c’est Gally Garvey. Restez concentré et restez focus. Merci.

André Longane O & Araignée

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