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Héritier Wata: un homme des défis qui ne recule face à rien. [ Debrief interview ]

Héritier watanabe, un artiste musicien qui ne recule face à rien. Repéré par le phénomène Werrason au début des années 2000, Wata fera son intégration quelque temps après au Wenge Musica Maison Mère.

Telle une fleure de lys, une fois que l’occasion lui ai donnée, wata a fait parler son talent pour obtenir une place de choix au milieu des autres artistes déjà aguerris à l’occurrence Ferré Gola, JDT, Emilia, Bill Clinton Kalonji et les autres. Fort de cet exploit, Werra lui mettra le pied à l’étrier lors de différents concerts livrés à Kinshasa. Il devint alors la coqueluche des fans du groupe qu’ils eurent rapidement le goût de scander son prénom à chaque spectacle.

De sa première prestation au double Zénith de Werra, celui que l’on surnomme « La Pulga » est aujourd’hui le résultat d’un coup irréfutable du destin. Déjà, son prénom lui va comme un gant. Cet Héritier de la pure rumba congolaise continue de nous émerveiller.

Dans cette interview qu’il a accordée à la Team Strong2Kin Moov, l’artiste revient sur les tenants et aboutissants du projet « Mi-ange Mi-démon, le bilan de sa carrière solo ainsi que son probable futur album ouvert.

Moto na Tembe a connu et connaît une carrière émaillé de dures épreuves fastidieuses que bénéfiques tant dans l’affermissement de sa personne que dans le perfectionnement de sa musique.

« C’est une carrière difficile. Très difficile. Je l’affirme moi-même. Parce que vous savez c’est depuis 2015 que j’ai quitté le wenge musica mère. Quitter un grand groupe comme celui-là ce n’est pas facile. Déjà personnellement, humainement même, vue les relations que j’entretenais avec mon patron, sa famille et le groupe ».

Malgré ses relations très soudées avec Werra, Héritier était très déterminé à poursuivre sa carrière en solo. Il trouvera alors opportun de voler sur ses propres ailles. Il crée alors son groupe « Team Wata ».

« Mais comme le temps était propice pour moi, je ne pouvais que partir avec beaucoup de chagrin. Après, sur le plan travail vous savez vous avez débuté une carrière quelque part et vous avez l’habitude de travailler avec des artistes d’un level autre que les artistes que vous recrutez, donc le début a toujours été difficile mais je m’en suis sorti, je me suis battu pour trouver des bons accompagnateurs, des bons collègues pour m’accompagner dans mon projet et j’ai eu la chance de croiser le chemin des bons artistes qui aujourd’hui font parti dela Team Wata qui m’ont beaucoup aidé ».

Tel un baroudeur qui n’a jamais peur d’affronter l’inconnu. Dans une période très agitée par les événements politiques en RDC, Wata larguera son tout premier album « Retirada ».

« Donc pour moi, ma carrière n’est pas facile mais va bien même si c’était pas facile.
Il ne faut pas aussi oublié le phénomène combattant, c’était vraiment une période où tout le monde était focalisé sur la politique. En 2015 et 2016, quand j’ai sorti mon premier album, les gens voulaient savoir s’il y aura élection ou pas ».

Ce fut un risque osé de se lancer pendant ce temps d’incertitude dans le marché des disques suite au boycott des combattants.

En 2020, il sera à nouveau confronté aux mesures barrières prises mondialement pour faire face à la pandémie de la Covid19. Contre tout attente, il se décide de lancer son oeuvre. 3 mois après sa sortir, Héritier se sent heureux du comportement de son album sur le marché. Lancé en 2 volumes, Mi-Ange et Mi-Demon occupent pour l’instant une place en ce moment de choix dans les playliste des congolais.

« L’album a été bien reçu par ceux-là qui m’aiment parce que déjà ma musique je le fais  pour eux comme le premier volume mi-ange était bien reçu, je savais que mi-demon sera aussi bien reçu. Cela m’a beaucoup touché et je ne peux que dire merci.

Rentré à Kinshasa pour promouvoir son album après plusieurs mois de confinement à Paris où il profitait d’achever son opus, Héritier n’avait pas réussi à convaincre son producteur pour y insérer quelques feats avec d’autres artistes tels que JB Mpiana. 

« Déjà le producteur ne voulait pas de featurings dans l’album. j’avais insisté pour faire un son rumba avec le vieux Bailo Canto, Reddy Amisi parce que pour moi c’est un icône de notre musique. Il a beaucoup fait. C’est une légende dans la rumba congolaise. Je voulais chanter avec lui pour laisser des empreintes dans cette musique »

Malgré cette restriction, il a pu au moins collaborer avec Reddy Amisi et Debordeau.

« Il y a eu aussi un son coupé décalé avec le champion d’Afrique, Debordeau que je n’ai pas encore clipé et j’irais en côte d’ivoire pour le faire à Abidjan« .

Ce projet avec Bin adama, non encore achevé, a connu du retard suite à l’agenda très chargé de son ce dernier, qui en studio également pour la préparation de son album. 

« C’est de lui-même qui l’avait annoncé, quand un grand frère se prononce comme ça, ce qu’il te prouve son affection. Mais J’avais compris que Papa chéri etait très débordé déjà sur son album, son groupe. Il était trop occupé, donc je n’avais pas le choix et je ne pouvais qu’accepter cela. On devait chanter la chanson « Ma seule raison » Après je n’avais pas le choix, j’ai pris une danse de mon groupe, lyse, pour chanter cette chanson. Mais après quand j’ai vu que papa chéri était occupé je voulais le faire avec le Nkumu manda chante mais j’ai appris qu’il préparait un feat avec un grand artiste du pays, j’ai évité car ça allait créer des polémiques inutiles »

Pour ceux qui souhaitent voir Wata posait avec le Souverain, peuvent encore patienter. Il affirme qu’il y aura sûrement d’autres collaborations dans son prochain sigle.

 » Les autres sons où il y aura des featurings je pense qu’on les sortira comme des singles après l’album mais pas pour le moment. Monsieur Monsoh voulait d’abord vendre l’artiste héritier, imposer le style de la rumba heritier et cet style là c’est dela pure rumba. Malgré  beaucoup de formats, beaucoup de changements mais ça reste une rumba pure. Voilà pourquoi les puristes de la rumba sont contents »

Dans un proche avenir, Wata envisage change de chapitre. Il prévoit travailler sur un album ouvert, dans lequel il pense y associer plusieurs autres styles musicaux.

« Ça sera peut-être 10 ou 12 titres et je ferai en sorte que toutes les musiques soient représentées et je me vendrai dans toutes ces musiques là. Si vous regardez dans mon album vous trouverez un peu du reggae, un peu du RNB, vous allez comprendre l’artiste n’est pas resté seulement dans la rumba, ce sont des signaux ».

Les défis, c’est la vie d’héritier. Quand on hérite de la rumba pure, on est obligé d’en être son porte-étendard.

RM La Fleur Du-Béton

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