Deux personnes majeures peuvent toujours se marier devant l'officier de l'Etat civil si les parents refusent la dot proposée. Pas besoin d'étudier le droit pour l'affirmer[...] "La proposition de loi relative à la modification de la loi N°87-010 du 1er août 1987 portant code de la famille, proposée par le député Daniel Mbau Sukisa, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Dès son annonce à sa soumission, elle arrive ainsi à susciter des débats houleux au sein de la communauté congolaise. On en parle dans des buvettes, taxis, bureaux, universités ainsi que dans des émissions à caractère socio-politique.
Comme on s’y attendait, une pluie d’avis contraires s’abat sur la proposition de l’élu de la circonscription électorale de Mont-Amba. Dans un récent numéro de « Bosolo Na Politik », une émission très suivie au pays, Daniel Mbau était face à l’entrepreneur et homme politique congolais, Seth Kikuni avec qu’ils ont débattu sur ladite loi. Une joute verbale dans laquelle chacun de ces deux acteurs a fait valoir ses arguments.
D’après Daniel Mbau, la dot est une obligation et reconnue dans nos us et coutumes. Il soutient que
« Si vous vous présentez devant l’officier d’état civil. Avant que ce dernier puisse célèbrer votre mariage, il vous posera premièrement la question de savoir si le mari et la mariée se connaissent. En suite, il demandera à l’époux s’il s’est déjà acquitté de la dot. Selon notre droit civil, il n’y a pas de mariage sans la dot. Tu le sais bien étant donné que tu es un chercheur. Tu sais bien qu’il n’y a pas de mariage sans dot . Il faut que notre échange soit récadré car je ne vois pas pourquoi nous sommes en train de débattre », a-t-il fait savoir à Seth Kikuni.
Un argumentaire qui n’a pas réussi à refroidir les ardeurs d’un Kikuni très confiant. Pour sa part, Seth Kikuni a également émis son avis contraire à ce sujet avec beaucoup de conviction,
» Tout ce qu’il raconte ce sont des échappatoires de ceux qui ont choisi volontairement le chemin de la facilité sans essayer ce que je dis. La première de choses à faire c’est d’aller négocier avec sa belle famille. Même si cette dernière lui facture 5000 dollars américains il peut discuter le montant jusqu’à 1500 dollars, je suis sûr que la main de sa fiancée lui sera donnée. En cas de refus, il tente de convaincre sa belle famille plus de tois fois. Et si le refus persiste. Les deux majeures peuvent se trouver un avocat et se présenter devant l’officier d’état civil en disant que nous sommes majeurs, nous nous aimons et nous voulons nous marier. On verra si l’officier ne va pas célébrer ce mariage. Je met tous les juristes en défi « , avait répliqué le jeune entrepreneur congolais.
Ce mercredi 28 juillet, le plus jeune candidat à la présidentielle de 2018 a partagé une séquence de cette émission sur sa page Facebook officielle qu’il a légendée avec ce texte :
» Deux personnes majeures peuvent toujours se marier devant l’officier de l’Etat civil si les parents refusent la dot proposée. Pas besoin d’étudier le droit pour l’affirmer. Si vous n’êtes pas d’accord, lisez l’article 367 du code. Inutile donc de fixer un prix pour la femme. Laissez faire les coutumes. Il existe déjà un mécanisme pour contourner tout cela. Surtout n’osez pas vous marier si vous n’avez pas des moyens ». À suivre !
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RM La Fleur Du-Béton
