La star planétaire originaire de la République Démocratique du Congo, Gims, fait une nuance entre être ambassadeur culturel du pays et être celui de la rumba. Il pense également que Koffi Olomide et Fally Ipupa sont légitimes à être les légats de ce genre musical congolais qui fait désormais partie de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
En effet, Warano a accordé une brève interview de 29 minutes au chroniqueur congolais, Noly Tambu le sage, le dimanche 20 février courant, à Paris. Dans ce jeu de questions-réponses, les deux hommes ont été directs et limpides par rapport aux sujets évoqués. Noly s’est plus centré sur le récent court séjour de Gims à Kinshasa qui avait fait un boucan énorme sur la toile congolaise. L’interprète de « Sapé Comme Jamais » éclaire la lanterne du public sur la nuance qu’il faut faire entre son titre d’ambassadeur culturel du Congo et celui de la rumba congolaise :
«Je pense que les gens ont mal compris et se sont un peu précipités sur des termes qu’ils ne maîtrisent peut être pas totalement. C’est à dire, ambassadeur de la culture congolaise ce n’est pas ambassadeur de la rumba en tant que telle.
C’est pas qu’aujourd’hui Gims et Dadju on est ambassadeur de la rumba congolaise, non. C’est la culture, c’est le fait d’apporter de la visibilité sur le Congo à travers le monde. Aujourd’hui moi quand je fais un plateau télé sur TF1 où les gens, la plupart ne connaissent pas le Congo, ils se renseignent et découvrent le Congo à travers moi, pareil pour Dadju » explique-t-il en premier dans cet entretien avec Noly.
Puis il enchaîne : « Moi, quand je vais dans le Golfe, en Arabie Saoudite, à Oman ou à Dubaï, dans des coins pareils, les gens ne connaissent pas le Congo. Moi, je voyage un peu partout dans le monde et quand j’arrive en douanes, les douaniers ne connaissent pas du tout. Donc c’est dans ce sens là. Ambassadeur pour le Congo, pour la culture congolaise. Mais c’est pas ambassadeur de la rumba. Il y a une subtilité, une nuance tu vois ? C’est dans ce sens là.»
D’ajouter : « Bien sûr que Koffi, bien sûr que Fally sont plus légitimes à être ambassadeurs de la rumba congolaise parce qu’ils font cet art là, ils font ce style de musique là en permanence. C’est leur ADN. On a ça aussi, on peut le faire, mais ce n’est pas avec ce type de musique qu’on s’est forcément fait connaître ici.»
Le quatrième fils de l’ancien chanteur de « Viva la Musica », Djuna Djanana, a également expliqué le contexte de sa nomination : « c’est arrivé comme ça. C’était une surprise. Je ne m’y attendais pas du tout. Je m’y attendais vraiment pas. Moi, j’allais au pays pour une démarche culturelle aussi. C’est à dire j’aimerais bien développer aujourd’hui des studios d’enregistrement, salles de concert et festivals avec vraiment de la qualité » a-t-il laissé entendre avant de renchérir à la question du chroniqueur.
Chroniqueur : Avec l’appui du gouvernement ?
« Bien sûr avec l’appui du gouvernement. J’étais là-bas à propos de ces choses là. Et ensuite, on a été gratifié et décoré comme ça. Vraiment c’était une surprise pour moi.»
Chroniqueur : Et aujourd’hui vous-vous sentez comme dans la peau d’ambassadeur culturel ?
« Écoutez, c’est une responsabilité supplémentaire, un poids, un fardeau qu’il faut gérer et assumer. C’est gratifiant et j’en suis très reconnaissant. Je remercie encore son éminence, son excellence Monsieur le Président Félix Tshisekedi. On espère être à la hauteur.»
Pour rappel, Gims et Dadju ont été nommés ambassadeurs culturels de la République Démocratique du Congo par Félix Tshisekedi le dimanche 31 janvier dernier à la Cité de l’Union africaine, à Kinshasa. Les deux chanteurs basés en France avaient également reçu leurs passeports diplomatiques tout en promettant leur implication pour le rayonnement culturel de la RDC.
RM La Fleur Du-béton