25 mois après les violentes manifestations des combattants (les congolais de la diaspora), la justice française de mener son enquête afin de mettre la main sur toutes les personnes dans la tentative d’un sabotage du concert de Fally Ipupa à AccorHotels Arena à Paris En février 2020.
C’était un 28 février 2020 électrique. Malgré l’interdiction de manifester, de multiples incidents avaient éclaté en amont du concert à Bercy du chanteur, l’une des plus grandes vedettes d’Afrique francophone.
Issus de la diaspora, les manifestants accusaient la star de 44 ans, qui mêle harmonies traditionnelles africaines et musiques urbaines, d’être proche de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila et de son successeur Félix Tshisekedi.
Deux hommes étaient convoqués au tribunal correctionnel de Paris pour avoir, au cours de ces violences urbaines, brûlé leur propre voiture. Seul l’un d’eux, le propriétaire du véhicule, s’est présenté à l’audience, pour être condamné à 150 jours-amende à 10 euros conformément aux réquisitions.
« On voulait coûte que coûte faire annuler ce concert », a déclaré à la barre ce technicien de maintenance de 31 ans. « On est dans un mouvement qui manifeste pacifiquement, on avait demandé l’autorisation au préfet de police mais qui nous l’a refusé », renchérit-il dans des propos relayés par l’AFP.
Les images de vidéosurveillance montrent plusieurs hommes arrivant à bord d’une Peugeot 106, en sortir, dévisser les plaques d’immatriculation avant d’y mettre le feu. Mais pourquoi donc brûler sa propre voiture ? s’interroge le tribunal, perplexe devant cette « revendication ». « C’était un acte de passion, pas du tout un acte prémédité », soutient le prévenu, grand, longiligne et cintré dans un caban.
Dans sa plaidoirie, l’avocat du propriétaire de la voiture, Me Félix Alfonsi, a mis en avant l’histoire personnelle de son client, qui a fui la RDC à l’âge de 15 ans. En ne prenant pas position politiquement, le chanteur Fally Ipupa est de fait « une arme du régime autoritaire congolais, de soft power. C’est la perception qu’en a la diaspora congolaise qui vit ici, exilée », a-t-il soutenu.
Une cinquantaine de personnes avaient été placées en garde à vue à la suite de ces violences. La plupart avaient donné lieu à des alternatives aux poursuites ou à un classement sans suite.