L’humoriste congolais Herman Amisi revient pour la première fois sur sa vanne « Surveillez le fleuve » devenue célèbre pendant la Coupe d’Afrique des nations 2023 qui s’est déroulée récemment en Côte d’Ivoire.
Actuellement, il est sans conteste l’humoriste le plus en vogue en République démocratique du Congo. Celui que les internautes appellent affectueusement Daddy a connu une montée fulgurante grâce à des vidéos amusantes qu’il publie sur la toile.
Herman Amisi a été au cœur d’un gros buzz lors de la dernière CAN remportée par les Éléphants de la Côte d’Ivoire. Tout est parti d’un sketch dans lequel il demandait aux congolais de Brazzaville de « surveiller le fleuve » alors que les léopards seront en train de participer à la compétition.
Une vanne pleine d’humour qui a rapidement pris sur les réseaux sociaux. La phrase « Surveillez le fleuve » devenue virale a fait le tour du continent jusqu’au point d’intéresser les médias internationaux. De retour à Kinshasa après son séjour ivoirien, l’homme était l’invité du dernier numéro du concept Sektion Music animé par Naty Lokole. Dans la foulée de leur échange, le père spirituel des immatures est revenu sur la source d’inspiration de cette plaisanterie taquine.
« On doit tourner une vidéo sur la CAN pour un partenaire dont je tais le nom pour ne pas faire la publicité. On me dit, écoutez, on a besoin d’une pub sur la CAN, mais vous ne devriez pas mentionner le nom CAN, car on n’a pas de contrat avec la CAF. Vous ne devriez pas, en fait, mettre en visibilité tout ce qui pourrait faire comprendre directement aux gens que c’est la CAN, indirectement, oui. Donc, il fallait faire tourner la tête. Qu’est-ce que je me suis dit : quoi de mieux que de faire participer le Congo-Brazzaville qui n’est pas qualifié à la CAN. Et nous, qui sommes qualifiés, devons laisser une mission à ceux qui ne sont pas en fait à la CAN », raconte-t-il dans un premier temps.
Avant de poursuivre : « On a pris le Congo-Brazzaville et le Gabon. On passe le message, on rigole un peu, après à la fin, j’ai dit : écoute, nous c’est le temps, on doit voyager. Et au moment où on veut partir, il y a un gars avec le maillot du Congo-Brazzaville qui vient juste derrière nous et dit : s’il vous plaît, est-ce que je peux partir avec vous ? Je réponds : tu vas partir avec nous comment ? Là-bas, ce sont les gens qui sont inscrits, c’est nous. Vous n’avez rien à faire, restez ici. Et curieusement, quand je lui parle derrière, en fait, il y avait le fleuve. Et l’idée m’est venue en tête et je lui dis : vous n’avez rien à faire, surveillez le fleuve. Le comble, c’est que la pub n’est pas passée. Le partenaire a refusé parce que j’avais en surplus le drapeau de la RDC. Il demandait à ce que l’on puisse la reprendre, mais on n’avait pas le temps. Mais on a été malin.
Dès le moment où j’ai dit, surveillez le fleuve, les gens à côté ont gravement rigolé. Il y avait un papa avec sa famille, ils ont grave rigolé. J’ai posé la question de savoir ce qu’il y avait de rigolo ? Ils m’ont répondu par le fait que tu dises : surveillez le fleuve. On s’est décidé de faire un autre contenu à part pour nous. Et dès le moment où le partenaire a refusé le contenu. On a publié cette version. Et ça fait le buzz partout. Il est revenu après, on a multiplié le montant par 100. Et il n’est plus donné feedback ».
Au cours de cette même interview, Herman Amisi a remercié ses frères congolais de l’autre rive du fleuve pour avoir reçu cette vanne avec beaucoup de fair-play. L’humoriste paraît marqué par leur niveau de sportivité quand bien même une minorité voulait en faire un problème au départ.
RM La Fleur Du-Béton