Baya Ciamala, fondateur de Baziks, l’application de streaming musical panafricaine dont le siège est à Kinshasa, s’est exprimé au sujet de la polémique autour du contrat signé récemment entre Ferre Gola et la marque Adidas Originals.
Le chanteur congolais surnommé “ le Padre ” va livrer un double spectacle ces 20 et 21 avril à l’Adidas Arena, en France. Et il veut faire d’une pierre deux coups. Pour ce faire, l’ancien membre imposant de Wenge Musica Maison Mère a signé, mercredi 3 dernier, un contrat de partenariat avec Adidas Originals par l’entremise d’une banque de la place.
Un deal portant sur la commercialisation d’un nombre précis de polos que tout Golois, sa fanbase, devrait arborer au jour de l’événement évoqué ci-dessus. Cependant, l’affaire fait débat sur toile. La polémique s’est enflée, car la marque n’a pas communiqué dessus sur ses différents canaux de communication.
Baya prend la défense de Ferre Gola !
Plusieurs internautes émettent des doutes sur l’authenticité de l’accord de collaboration paraphé entre Jésus des nuances et la firme allemande spécialisée dans la fabrication d’articles de sport. C’est dans ce contexte que Baya Ciamala, observateur averti de l’industrie musicale africaine, a pris la parole via sa page Facebook dans le but d’éclairer la lanterne de l’opinion publique.
À travers sa publication du vendredi 5 avril dans la soirée, nous pouvons lire à ce sujet : « Une marque ne s’utilise pas n’importe comment. Il y a des règles à respecter et toute une batterie de procédures à suivre, si on veut collaborer avec.
Les franchises multinationales, par exemple, peuvent vous suggérer de collaborer avec un franchisé pour un test. Soit, elles mettent à votre disposition un stock. Soit, elles vous font une réduction ou vous achetez au prix coûtant avant de vous accorder une licence, par exemple.
Donc que Ferre Gola Le Padre soit sur le site d’Adidas ou pas, le fait est qu’il y a un contrat impliquant une banque sérieuse et le logo de la marque flanqué sur le polo. C’est donc un très bon début pour lui d’explorer les possibilités, par exemple : de développer son business model et de tester le degré de son influence », explique-t-il dans un premier temps.
Avant de poursuivre son propos : « J’espère que ses fans vont se ruer sérieusement acheter pour lui donner de la force. Que ses équipes vont sérieusement travailler sur le marketing pour élargir les champs des possibles pour lui.
C’est quand même une première, sauf erreur, de voir un artiste local mener telle démarche, tellement on était habitué à voir nos artistes porter des grandes marques sans tenter un deal avec elles. En dehors de lui y a eu Youssoupha puis Shay. Mais le fait est que ce sont des artistes d’origine congolaise certes, mais de la diaspora. Un avantage considérable vu l’environnement ».
Pour le fondateur de Baziks, Ferre Gola est donc là, en train d’écrit l’histoire. L’artiste représente son pays et son continent. Il exhorte également ses compatriotes à faire l’effort d’être bienveillant et de l’encourager plutôt que de remettre les choses en question, même quand il ne faut pas.
RM La Fleur Du-Béton