Gims aurait posé des conditions financières pour accompagner Emmanuel Macron à Kinshasa

La star planétaire d’origine congolaise, Gims, aurait refusé d’accompagner Emmanuel Macron à Kinshasa pour des raisons financières.

En début mars dernier, le président français foulait la capitale rd-congolaise en marge de la dernière étape de sa tournée en Afrique centrale. Dans son programme bien fourni axé sur le triptyque : Défense, Investissement et Coopération multisectorielle, Macron avait aussi prévu de rendre hommage à la musique congolaise dans la partie culturelle de sa visite.

Pour ce faire, une équipe était sensée réunir des artistes locaux et d’autres de la diaspora notamment Fally Ipupa et Gims, pour un concert en RDC (à l’institut français dans la commune de la Gombe). Une invitation déclinée par l’ancien fer de lance de la Sexion d’Assaut au regard du contexte politique rd-congolais. De passage dans le concept « Oui Hustle » ce dernier avait justifié son refus de s’afficher avec Macron en RDC par ces mots :

« je suis très au courant de ce qui se passe au Congo. J’ai pris vingt-quatre heures de réflexion avant de juger que c’était trop compliqué  et  politique de s’afficher aux côtés d’Emmanuel Macron. Le Congo, c’est un pays spécial. Les artistes sont des politiciens…accompagner Emmanuel Macron n’était pas la meilleure des choses. Je ne l’ai pas senti..», avait-il fait savoir lors de son passage dans l’émission « OuiHustle ».

Une version des faits qui ne concorde pas avec celle qui vient de l’Elysée. D’après nos confrères du journal « Le Monde », plus d’une source confirme que l’absence de Gims à Kinshasa serait lié à des raisons plus matérielles que politiques.

« A quelques jours du départ d’Emmanuel Macron, on était encore en pourparlers avec Gims parce qu’il avait des demandes spécifiques, relate, sous le couvert de l’anonymat, un bon connaisseur de la musique africaine. Il disait se trouver en Arabie saoudite à ce moment-là, avec un emploi du temps un peu chargé, et estimait qu’il aurait du mal à se rendre à Kinshasa, à moins qu’on mette à sa disposition un avion privé. » Une requête qui s’accompagnait d’une autre condition : « En gros, son équipe disait que si Gims était amené à prendre le micro, son cachet s’élèverait à 100 000 euros. », indiqué Le Monde.

L’Elysée a également certifié, sans entrer dans les détails, que Fally Ipupa et tous les autres (artistes) n’ont jamais demandé un centime ou la moindre contrepartie financière pour ce concert. L’interprète du tube « Sapé Comme Jamais » a été le seul à poser des conditions financières et à demander un traitement spécial. Ça ne s’est pas fait à cause de la nature du traitement qu’il demandait et qui n’était pas compatible avec nos critères. 

La version de l’entourage de Gims

Contactés par Le Monde, les collaborateurs de Gims ne nient pas, mais nuancent. Un membre de son équipe précise que c’est l’Elysée qui les a contactés pour s’informer sur les modalités d’une éventuelle prestation du chanteur à Kinshasa. « Il avait déjà un programme bien défini. Il était censé être à Dubaï le 3 mars et au Qatar du 5 au 7 mars, où un concert avec Carla Bruni était initialement prévu. Le 4 mars était son seul jour libre », explique-t-il. Au regard de cet emploi du temps chargé, pour assurer son déplacement à Kinshasa et lui permettre d’honorer ses autres rendez-vous, il fallait que Gims voyage en jet privé.

D’ajouter : « Si c’était possible pour lui de voyager en vol commercial, il l’aurait fait. Ce sont eux [l’Elysée] également qui ont demandé le montant du cachet de Gims pour un concert normal. C’est ainsi que l’équipe leur a donné un montant. Ils n’en ont jamais parlé avec Gims directement. » Le collaborateur du rappeur souligne que ce dernier était dubitatif dès le départ et qu’il n’a jamais confirmé sa présence à cet événement. « Quand l’équipe lui a parlé de tractations avec l’Elysée, Gims ne s’est pas directement prononcé. Il voulait [en] avoir le cœur net sur les vraies raisons de cette visite, puis il a décliné l’invitation. C’est aussi simple que ça .»

Visiblement, la dernière sortie médiatique de Warano chez le Chairman ne lui a pas porté bonheur. Un autre extrait de cette interview ou le chanteur avait déroulé des nombreuses théories assurant notamment que l’Égypte avait accès à l’électricité dans l’antiquité a chaviré les réseaux sociaux et suscité un débat houleux. Moqué et critiqué, Gims a sorti, pour répondre à ses détracteurs, un morceau baptisé « Hernan Cortès ».

RM La Fleur Du-béton

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