Sins : L’émergence d’un talent musical sous l’ombre de Fally Ipupa

« Il nous a précisément dit : faites tout ce que vous voulez, mais ne faites pas de la merde… », c’est ce que Fally Ipupa a dit à Sins et à son équipe avant le lancement de sa carrière.

Sins, figure émergente de la scène rap, revient sur le déclic de sa passion pour la musique et sur l’accompagnement de son père biologique, Fally Ipupa, qui joue parfois le rôle de directeur artistique dans sa carrière.

Dans la famille Ipupa, Fally n’est plus le seul à faire de la musique. Marcosins, son fils aîné issu de son union avec son épouse Nana Ketchup, a également choisi de marcher sur les traces de son père. Le jeune artiste, basé en France depuis 2013, a officiellement lancé sa carrière en mars dernier avec le titre Célébrer, dont le clip disponible sur YouTube enregistre plus de 400 000 vues.

Récemment, de passage chez nos confrères de Brut Afrique, celui qui se fait désormais appeler Sins a partagé les circonstances dans lesquelles il a plongé dans l’art de combiner les sons d’une manière agréable à l’oreille.

« Il faut savoir que je fais de la musique depuis 2019. J’ai commencé avec mes gars. Et depuis tout ce temps, j’ai toujours fait de la musique, mais ça n’a jamais traversé mon esprit de me dire que j’allais en faire une carrière. Je n’avais pas forcément pour objectif au début d’en faire une carrière en tant que telle. Mais ce qui s’est passé, c’est que petit à petit, ça prenait de plus en plus de place. Donc j’allais à l’entraînement le matin, je rentrai à la maison, je n’avais rien à faire, j’étais dans une ville que je ne connaissais pas. Musique toute la journée et ça ne faisait que s’enchaîner, s’enchaîner. Un son par jour, deux sons par jour. Tout le monde s’y attendait, tout le monde avait déjà entendu un de mes sons dans mon entourage ou plusieurs. Après, il y avait déjà des bruits qui couraient sur les réseaux sociaux, des extraits qu’on snapait par-ci, par là », a-t-il expliqué.

Il a ensuite évoqué comment son père, Fally Ipupa, superstar africaine, l’accompagne dans ce nouveau chapitre de sa vie : « Mon père me donne des conseils depuis bien avant que je me lance, donc depuis 2020, 2021. Il me disait ce qui était bien, ce qui ne l’était pas. Fais plus de sons comme ça ou comme ci. Il me donnait déjà beaucoup de conseils. Et nous avons même un ou deux featurings que nous avons réalisés il y a maintenant deux ou trois ans. Donc, vraiment, il m’a toujours donné des conseils, et je les ai toujours pris, en essayant de ne pas me travestir et de garder mon identité, bien évidemment. Un jour, j’étais avec mon équipe. Nous avons fait une réunion pour lui expliquer toute notre vision, comment nous comptions procéder. Après, il nous a dit : écoutez, let’s go. Il nous a précisément dit : faites tout ce que vous voulez, mais ne faites pas de la merde. »

Concernant la pression, Sins semble s’y habituer et la normalise. Pour lui, tout le monde avait le regard rivés sur lui dès le départ, s’attendant à une petite erreur. Il pense qu’une grande partie des gens qui écoutent sa musique le font pour trouver quelque chose de négatif à dire plutôt que pour apprécier l’art qu’il propose. Cependant, cela lui convient, car son objectif est de se faire écouter et que le plus large public possible comprenne sa musique.

RM La Fleur Du-B

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