C’est un fait rarissime. Plusieurs mélomanes n’ont peut-être pas encore vu ce post. Alesh a fait des louanges à la légende Lexxus Légal et regrette son absence dans le game congolais.
Dans un post publié sur sa page Facebook, le vendredi 23 avril courant, le rappeur congolais a reconnu l’immense apport de l’un des pionniers du RAP congolais.
Alors qu’il fait du boucan autour de la sortie de son projet Mongongo, annoncé dans le marché discographique pour le 21 Mai prochain, le King Lesh ne s’est pas empêché d’émettre un message émouvant à la légende Lexxus Légal. Très admiratif vis à vis du travail abattu dans le mouvement urbain du Congo Kinshasa par son aîné, l’auteur des hits « Oa Motema mabe » et « Biloko ya boye », dit se sentir seul dans un game congolais où la qualité se fait rare.
« Je dois t’avouer que depuis ton départ du mouvement, j’ai de fois l’impression d’être seul » a écrit Alesh dans ce post.
Restant loin des choix politiques de l’ancienne tête d’affiche du groupe engagé PNB, aujourd’hui politicien au sein de l’Ecidé de Martin Fayulu, le natif de Kisangani a laissé entendre que ce dernier est selon lui, l’artiste qui manque au mouvement hiphop de la RDC.
» Respectant mais restant loin de tes choix politiques, à moi c’est l’artiste qui manque, » a t-il renchérit dans ce message avant de faire savoir à Xxus-Lé, qu’il sera toujours ouvert pour une collaboration si jamais un jour l’envie de reprendre le microphone lui revenait. Une attitude rarissime dans la musique congolaise.
En fait, la scène d’hiphop congolais est sous le règne d’un nouvel empire de rappeurs. En partant des bases posées par des groupes comme Fatima C.I.A, PNB, Bawuta Kin, Keep Quiet, K-Melia Mokonzi, SRK et tant d’autres, ces jeunes artistes en vogue depuis près de 5 ans ont réussi a raviver ce mouvement qui somnolait entre 2012 et 2014.
Cependant, certains d’entre eux n’expriment aucun respect à l’égard de leurs aînés et semblent avoir du mal à reconnaître leur apport. Ce qui est sûr, les pages imprimées d’histoires héroïques des anciennes gloires se jaunissent, se plient mais elles ne perdent jamais leur valeur. Alain Chiwiriza nous l’a prouvé.
RM La Fleur Du-Béton
